TÉMOIGNAGE

Christophe L.

Après avoir arrêté d'enseigner le tennis  je me suis naturellement tourné vers le karaté shotokan. En effet, en Fac, j'avais choisi de pratiquer ce sport pendant deux ans mais sans jamais passer de grade, et j'avais toujours eu envie de reprendre. J'ai pu faire quelques cours d'essai au sein du MAK, l'avantage de ce club, outre son ambiance sympathique, étant le nombre de cours dispensé par semaine : avec deux cours par jour, on trouve toujours le moyen de s'entraîner régulièrement. Je peux dire que j'ai été entièrement formé au sein du club. Nous avons eu une préparation très sérieuse, en cours la semaine  mais aussi en stage de préparation. On pourrait presque dire que le passage de grade a été une " formalité " tant nous étions préparé !

Ce qui m'attire dans le karaté, c'est qu'il n'est pas un simple sport comme certains autres que j'ai pu pratiquer. J'ai toujours fait beaucoup de sport depuis l'âge de seize ans et quelquefois à un niveau national. Son fondement est avant tout emprunt de philosophie et cette approche est aussi importante que le travail physique pur. L'épanouissement personnel du pratiquant est au coeur de sa préoccupation. On parle d'ailleurs " d'art martial" et non de "sport" et je suis particulièrement sensible à cette connotation car cela est assez complémentaire de mon métier. Je suis comédien et la pratique du karaté m'aide aussi dans mon art. Les  similitudes sont nombreuses en particulier dans le "kata ". Il y a un ordre de techniques imposées tout comme le comédien a son texte à jouer auquel il ne peut changer une virgule. Tout comme une scène dramatique, on doit interpréter le kata avec son rythme, sa respiration, ses temps forts et lents. Il y a un début et une fin, à nous d'y mettre la vie entre, tout comme dans un rôle. Nous sommes à la fois l'instrument et l'instrumentiste et il faut trouver sa liberté au milieu des contraintes, un peu comme dans la vraie vie ! Entre les deux saluts rituels, on doit faire croire au combat, le jouer, l'incarner.

Le respect de la tradition et les préceptes qui en découlent sont aussi quelque chose auquel j'adhère, savoir que tel kata à été créé par tel Maître fondateur et qu'il arrive à nous en ayant traversé des siècles.  A nous de travailler pour tenter d'en être digne. Aujourd'hui, je suis fier d'avoir mon 1er dan que je considère comme une étape importante, mais seulement comme une étape dans une vie de Karatéka. Il y a encore tant à apprendre, à perfectionner, à refaire ce que l'on croyait savoir faire... Plus tard, j'aimerais sans doute faire de la compétition en kata si mon niveau me le permet mais sans me spécialiser à outrance. La karaté est si riche qu'il serait dommage de le limiter à une seule pratique. Je peux dire que je suis heureux de faire du karaté tout simplement. Je suis plus détendu, plus disponible, je me sens bien, c'est simple mais tellement important et précieux dans notre société actuelle...

Je ne peux finir sans remercier le responsable de notre club Mr Eric Delannoy dont

la passion, le dévouement, et la qualité de l'enseignement sont les clefs du succès

de ce club.  USSSE!